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Le 23 octobre 2019, le gouvernement du Québec annonçait que la réglementation actuelle concernant la présence de plomb dans l’eau potable serait revue dans les meilleurs délais et serait accompagnée d’une stratégie d’intervention . À la même occasion, il a également été demandé aux municipalités du Québec d’élaborer un plan municipal de réduction du plomb dans l’eau potable, en suivant les recommandations de Santé Canada.
Il est à noter que le Règlement sur la qualité de l’eau potable étant sous la responsabilité du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC), l’information relative à ce sujet est disponible dans la section Le plomb dans l’eau potable du site du MELCC.
Les municipalités ont été invitées à entreprendre, au printemps 2020, la préparation d’un plan de réduction du plomb, à le communiquer aux citoyens et à en amorcer le déploiement. Toutefois, dans le contexte sanitaire lié à pandémie de Covid-19, la réalisation de certaines étapes pourrait être reportée en raison des directives émises par les directions régionales de santé publique.
Le respect de la santé de la population reste au centre des préoccupations gouvernementales. Le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques a déjà informé les municipalités de la tolérance administrative dont il fera preuve à l’égard du respect des exigences du Règlement sur la qualité de l’eau potable. Celles-ci demeureront arrimées aux recommandations de santé publique, le cas échéant.
Nous vous invitons à consulter le document Recommandations intérimaires à l’intention des travailleurs effectuant des visites à domicile , produit par l’Institut national de santé publique du Québec, de même que le document Assurer la protection et la distribution de l’eau potable pendant la pandémie de COVID-19
, mis à jour par le MELCC le 13 octobre.
Pour appuyer les municipalités dans l’élaboration de leur plan de réduction du plomb dans l’eau potable et dans leurs communications avec les citoyens, le gouvernement du Québec rend disponibles les outils suivants :
Le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques a également produit des guides afin d’accompagner les municipalités tout au long des étapes demandées pour la réalisation du plan municipal de réduction du plomb dans l’eau.
Ces derniers sont disponibles sur la page du Guide d’évaluation et d’intervention relatif au suivi du plomb et du cuivre dans l’eau potable .
L’entrée de service se compose de deux sections : une qui appartient au réseau de distribution de la municipalité et une autre qui appartient au propriétaire de la résidence. Les deux sections peuvent être en plomb, mais il est possible qu’une seule des sections le soit. Le propriétaire d’un bâtiment est responsable de la vérification de ses tuyaux et de ses entrées d’eau et doit voir à leur entretien ou à leur remplacement.
La Loi sur les compétences municipales (LCM) (voir note 1) accorde aux municipalités la compétence en matière environnementale, ce qui comprend l’alimentation en eau et le traitement des eaux usées. En vertu de l’article 25 de cette loi, les municipalités peuvent, aux frais du propriétaire, installer des conduites privées, des entrées d’eau ou d’égout et procéder au raccordement de conduites privées aux conduites publiques. Il appartient cependant aux municipalités de décider comment et par qui les coûts seront assumés.
En vertu de la LCM, une municipalité peut donc installer des conduites privées, des entrées d’eau ou d’égout et effectuer le raccordement de conduites privées aux conduites publiques, et ce, aux frais du propriétaire. Cela signifie que les municipalités possèdent la compétence de décréter et d’exécuter les travaux de remplacement d’entrées de service sur des terrains privés.
Une municipalité peut procéder au remplacement partiel ou complet d’une entrée de service en plomb. Le premier cas consiste à uniquement remplacer la partie publique de l’entrée de service. Un remplacement complet vise à changer les parties publique et privée de l’entrée de service.
Pour plusieurs raisons, un remplacement partiel d’une entrée de service entraîne parfois une hausse des concentrations de plomb au robinet. Il peut y avoir libération de plomb due au contact entre les deux différents matériaux employés dans la fabrication de l’entrée de service, phénomène appelé « corrosion galvanique ». Cela peut donc poser un risque accru de contamination pour les jeunes enfants, les nourrissons et les femmes enceintes. Par conséquent, il est recommandé de remplacer simultanément les deux parties d’une entrée de service.
Il est à noter que les tuyaux en plomb enlevés lors du remplacement doivent être éliminés de manière adéquate et sécuritaire. Des centres de recyclage spécialisés peuvent ramasser ces tuyaux, notamment aux fins de réutilisation.
La municipalité peut optimiser le remplacement des entrées de service en plomb en employant plusieurs stratégies, par exemple, en :
Finalement, le choix des bâtiments à prioriser pour un remplacement peut dépendre de critères comme la présence de jeunes enfants, la détection de résultats hors norme au robinet et la vulnérabilité économique des résidents.
Tout au long de la réalisation du plan municipal de réduction du plomb, une attention particulière doit être accordée à la communication avec les citoyens. Certains pourraient hésiter à changer leur partie de l’entrée de service pour des raisons financières. Ils doivent bien connaître les avantages associés au remplacement complet d’une entrée de service en plomb. Pour les assister, la municipalité peut choisir :
Les travaux de remplacement de la partie privée peuvent également être coordonnés par la municipalité alors qu’elle procède au remplacement de la partie publique. Sinon, la municipalité peut aider les citoyens dans la recherche d’un contractant pour compléter le remplacement de la partie privée de l’entrée de service. Si c’est possible, elle peut fournir une liste de contractants certifiés ou autoriser l’embauche du contractant employé par la municipalité.
La municipalité peut aussi assister les propriétaires soucieux de faire tester leur eau afin d’en vérifier la concentration de plomb. De même, les citoyens peuvent être informés des résultats des précédentes analyses effectuées dans leur propriété.
Le MAMH met à la disposition des municipalités trois programmes d’aide financière qui permettent d’absorber une partie du coût des travaux liés aux infrastructures publiques, c’est-à-dire aux infrastructures municipales situées à l’intérieur de l’emprise municipale : le Programme de la taxe sur l’essence et de la contribution du Québec 2019-2023 (TECQ), le Programme d’infrastructures municipales d’eau (PRIMEAU) et le Fonds pour l’infrastructure municipale d’eau (FIMEAU).
Les problématiques de mise aux normes des infrastructures d’eau potable constituent des priorités pour l’obtention d’un financement en vertu de ces programmes.
Puisqu’il ne s’agit pas d’infrastructures publiques, les remplacements des entrées de service en plomb privées, la fourniture de dispositifs de filtration aux usagers ainsi que le remplacement des filtres ne constituent pas des dépenses pouvant être financées par les programmes du MAMH.
Les dépenses investies par une municipalité dans le cadre d’un plan d’inspection et de dépistage des entrées de service en plomb ne sont pas admissibles aux programmes PRIMEAU et FIMEAU.
Toutefois, les activités visant l’inventaire et la localisation des entrées de service en plomb raccordées avec le réseau municipal sont admissibles au programme TECQ, priorité 2, lorsque ces données recueillies sont intégrées dans le plan d’intervention pour le renouvellement des conduites d’eau potable, d’égouts et des chaussées (plan d’intervention).
Autrement, les dépenses d’auscultation et de dépistage non réalisées dans le cadre du plan d’intervention, de même que les dépenses réalisées en régie, peuvent être comptabilisées dans le seuil minimal d’immobilisation exigé dans le cadre du programme TECQ.
Les remplacements des entrées de service en plomb publiques réalisés dans le cadre des travaux de réhabilitation et de reconstruction des conduites de distribution d’eau sont admissibles à tous les programmes d’infrastructures visant le renouvellement de conduites, à savoir les programmes PRIMEAU, FIMEAU et TECQ.
Les remplacements des entrées de service en plomb publiques sans le remplacement des conduites de distribution d’eau sont admissibles uniquement au programme TECQ.
Deux options s’offrent aux municipalités pour financer les travaux de remplacement des entrées de service en plomb privées et les mesures de protection temporaires pour les usagers.
Outre la compétence citée précédemment, dont l’utilisation devrait être à privilégier, les municipalités ont en vertu de la LCM (voir note 2) la compétence d’accorder toute aide jugée appropriée en matière d’environnement ou pour assurer le bien-être général de sa population. La LCM (voir note 3) permet également aux municipalités d’établir un programme d’aide en environnement et d’accorder, dans le cadre de ce programme, des subventions pour des travaux.
Notes