Ministère des Affaires municipales
et de l'Habitation
La ministre des Affaires municipales
La ministre responsable de l'Habitation
Le ministre responsable de la Métropole et de la région de Montréal
Relations de travail – Secteur municipal »
Sécurité des piscines résidentielles »
Législation
Allègements administratifs pour les municipalités »
100e anniversaire du Ministère »
Carrières
Cadre d’intervention en aménagement du territoire »
Orientations gouvernementales
Lutte contre les changements climatiques
Organisation territoriale
Démocratie municipale
Coopération intermunicipale
Programme d’infrastructures municipales d’eau (PRIMEAU) 2023 »
Fonds pour l’infrastructure municipale d’eau (FIMEAU) »
Programme d’infrastructures municipales d’eau (PRIMEAU)
Programme d’amélioration et de construction d’infrastructures municipales (PRACIM) »
Programme Réfection et construction des infrastructures municipales (RÉCIM) »
Programme d’aide financière pour les bâtiments municipaux (PRABAM) »
Programme de résilience et d’adaptation face aux inondations (PRAFI) »
Programme d’infrastructures municipales pour les aînés (PRIMA) »
Programme d’infrastructures Municipalité amie des aînés (PRIMADA) »
Programme d'infrastructures Québec-Municipalités (PIQM)
Programme de la taxe sur l’essence et de la contribution du Québec (TECQ)
Programmes d’aide financière Québec-Canada
Stratégie québécoise d'économie d'eau potable
Campagne Mon empreinte bleue
Financement municipal
Information financière
Fiscalité
Services en ligne des ministères et organismes
Évaluation foncière municipale au Québec
Proportions médianes des rôles
Règles de passation et de gestion des contrats municipaux
Avis, recommandations et directives transmis par la ministre ou le sous-ministre »
Démarche municipale de développement durable »
Municipalité axée sur le développement durable
L'ABC d'une démarche
Entreprendre une démarche
Secrétariat
Revitalisation de l'Est de Montréal »
Stratégie gouvernementale pour assurer l’occupation et la vitalité des territoires »
Aide financière
Ententes de financement
Guide La prise de décision en urbanisme
Une municipalité locale a compétence en matière de culture, de loisirs, d’activités communautaires et de parcs.
Le développement économique, social et culturel des collectivités et son inscription sur le territoire supposent la présence d'un réseau d'équipements et de services collectifs de tous ordres. Leur présence dans un milieu nécessite toutefois la mise en place, entre autres, d'une forme de développement favorable à leur accueil et à leur maintien.
Une municipalité locale peut, en vertu de ses pouvoirs, répondre aux besoins municipaux, divers et évolutifs, dans l’intérêt de sa population. Ainsi, elle peut organiser et promouvoir la mise en place de divers services locaux à caractère culturel, récréatif et communautaire, en adoptant notamment une politique et un programme d'achat de biens et d'immeubles à ces fins.
Afin de répondre aux besoins de sa collectivité en matière d'équipements et de services communautaires, il importe que la municipalité s'engage davantage dans la planification et, dans certains cas, dans la gestion des équipements et des services collectifs publics et qu'elle adopte des mesures de contrôle de l'utilisation du sol visant à limiter la dispersion des activités urbaines sur son territoire.
L'éparpillement de l'habitat et des activités urbaines a souvent comme effet l'inadéquation de la desserte en équipements et en services collectifs. Par ailleurs, une forme discontinue du développement par rapport au milieu bâti existant peut entraîner une sous-utilisation des équipements et services déjà installés et nécessitera bien souvent des investissements collectifs considérables pour étendre les services nécessaires en périphérie.
Par exemple, l'inclusion de la famille et de son milieu de vie dans les priorités du plan d'urbanisme et de la politique familiale qui l'accompagne contribue, entre autres choses, à établir des liens entre la famille et les services municipaux, à assurer une continuité dans les interventions municipales dans ce domaine et à soutenir les organismes travaillant auprès des familles. Ainsi, pour faciliter la vie de nombreuses familles et tenter de les ramener dans les vieux quartiers, la municipalité peut s'assurer que tous les équipements, communautaires, récréatifs et culturels, répondent à leurs besoins.
Pour faciliter un meilleur accès à certains équipements relatifs aux activités communautaires, récréatives ou culturelles, une municipalité locale peut conclure, seule ou avec une autre municipalité locale, des ententes avec toute commission scolaire ou tout établissement d'enseignement pour établir et maintenir en commun des bibliothèques publiques sur son territoire ou sur celui qui y est contigu. Elle peut également favoriser la signature d'un protocole d'entente avec l'école locale afin d'utiliser le terrain de jeux, l'auditorium et le gymnase.
Afin d'offrir une meilleure qualité de vie favorisant l'autonomie des personnes en difficultés, une municipalité peut faciliter l'établissement de résidences d'accueil pour personnes en perte d'autonomie.
Dans ces domaines, les principaux pouvoirs habilitants se trouvent dans la Loi sur les compétences municipales.
L'inventaire des services et équipements culturels, récréatifs, de loisirs, de santé et sociaux, etc., l'identification des besoins et problèmes liés à leur implantation (accessibilité, animation, environnement, effets d'entraînement), la définition des objectifs poursuivis en matière de développement communautaire, économique, social et culturel ainsi que les règles relatives au soutien financier à accorder, sont des étapes qui peuvent être réalisées pendant l'élaboration du plan d'urbanisme, des diverses politiques qui le complètent le cas échéant (politique culturelle, politique d'habitation, politique de la famille, plan de développement du territoire, etc.), le programme triennal en immobilisations (PTI) et, s'il y a lieu, le plan de développement communautaire, économique, social et culturel.
Pour mettre en œuvre les choix retenus dans son plan d'urbanisme et dans les politiques qui l'accompagnent (p. ex. politique culturelle, politique familiale, politique de développement social, politique en matière de loisirs), la municipalité peut, en vertu de ses pouvoirs, intervenir directement, créer ou aider à la création d'organismes, leur accorder des subventions ou en garantir la solvabilité et leur confier, pour son propre compte, la gestion de certaines activités.
Par exemple, une municipalité peut :
À titre d’exemple, une municipalité locale peut (par simple résolution) :
Elle peut également aider à l'établissement et au maintien sur son territoire :
Depuis quelques années, la survie de certains lieux de culte est préoccupante. Dans le but de préserver ces bâtiments à caractère religieux, une municipalité pourrait choisir d’acquérir un tel bâtiment et d’y localiser des services à caractère culturel, récréatif et social. Pour ce faire, elle doit toutefois respecter ses obligations de neutralité religieuse.
Pour respecter la notion de neutralité religieuse, une municipalité ne peut agir de manière à favoriser, valoriser ou promouvoir une religion. Ainsi, les usages envisagés dans le lieu de culte devraient être connus préalablement à la conclusion du contrat de vente, le coût de l’acquisition doit être déterminé, la place qu’occupera la célébration du culte dans l’immeuble doit être précisée, les conditions d’acquisition ne doivent pas avantager un organisme à caractère religieux.
Une communauté métropolitaine peut, à l’égard d’un équipement qui appartient à une municipalité de son territoire ou à un mandataire de celle-ci, et qui est désigné dans un règlement de la Communauté comme ayant un caractère métropolitain, établir dans ce règlement les règles applicables à la gestion de l’équipement, au financement des dépenses qui y sont liées et au partage des revenus qu’il produit.
Sous réserve du pouvoir accordé aux communautés métropolitaines, toute MRC peut, par règlement, désigner un équipement comme ayant un caractère supralocal (au sens de l’article 24.5 de la Loi sur la Commission municipale), et établir les règles applicables à sa gestion, au financement des dépenses qui y sont liées et au partage des revenus qu’il produit.
A un caractère supralocal tout équipement qui appartient à une municipalité locale, ou à un mandataire de celle-ci, et qui bénéficie aux citoyens et aux contribuables de plus d’une municipalité locale, et à l’égard duquel il peut être approprié : 1° soit qu’un organisme municipal autre que son propriétaire le gère; 2° soit que plusieurs municipalités locales financent les dépenses qui y sont liées; 3° soit que plusieurs municipalités locales se partagent les revenus qu’il produit. Cette disposition ne s’applique pas à un équipement visé dans un décret adopté en vertu de l’article 24.13 de la Loi sur la Commission municipale, tant que ce décret n’a pas été abrogé.
Toute entente intermunicipale relative à un équipement, en usage à la date d’entrée en vigueur du règlement de la MRC qui désigne cet équipement comme ayant un caractère supralocal, prend fin à la date que détermine la MRC. Dans le cas où l’entente a prévu la constitution d’une régie intermunicipale, celle-ci doit demander sa dissolution au ministre au plus tard trois mois après cette date, et l’article 618 du Code municipal du Québec s’applique à cette demande, compte tenu des adaptations nécessaires.
Ces dispositions s’appliquent à une infrastructure, un service ou une activité, en fonction des adaptations nécessaires. Si l’activité exercée ou le service fourni se rapporte à un événement, il importe peu que ce dernier soit organisé par une des municipalités locales dont le territoire est compris dans celui de la MRC ou par un tiers.
Une municipalité locale ne peut, selon le premier alinéa de l’article 681.1 du Code municipal du Québec, exercer le droit de retrait prévu au troisième alinéa de l’article 188 de la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme.
Établissement et maintien d'équipements au niveau local : Toute municipalité peut acquérir, construire et aménager sur son territoire des immeubles qui peuvent être loués ou aliénés, à titre gratuit ou onéreux, en tout ou en partie, au profit :
Le secrétaire-trésorier ou le greffier, selon le cas, doit, dans les 30 jours qui suivent l'acte de cession ou la conclusion du bail, publier un avis qui indique, selon le cas, l'identité de l'acquéreur ou du locataire et le prix de l'aliénation ou du loyer.
Services de garde à l'enfance : Le conseil d'une municipalité peut par règlement, malgré toute réglementation de zonage et aux conditions qu'il impose, permettre la délivrance de permis pour l'utilisation de terrains ou la construction, la modification ou l'occupation de bâtiments à des fins d'établissement de centres de la petite enfance ou de garderies.
Par ailleurs, aucun règlement municipal adopté en vertu d'une loi générale ou spéciale ne peut avoir pour effet d'empêcher :
Dans le cas de la Ville de Montréal, une telle compétence est assurée par le conseil d’arrondissement.
Ressources familiales : Un permis ou un certificat municipal ne peut être refusé et une poursuite en vertu d'un règlement ne peut être intentée pour le seul motif qu'une construction ou un local d'habitation est destiné à être occupé en tout ou en partie par une ressource intermédiaire ou familiale.
En vertu de la Loi sur les services de santé et les services sociaux, on entend par « ressource intermédiaire », toute ressource rattachée à un établissement public (un CLSC, un centre hospitalier, un centre de protection de l'enfance et de la jeunesse, un centre d'hébergement et de soins de longue durée, un centre de réadaptation) qui, afin de maintenir ou d'intégrer un usager à la communauté, lui dispense, par l'entremise de cette ressource, des services d'hébergement et de soutien ou d'assistance en fonction de ses besoins.
Par ailleurs, les ressources de type familial se composent des familles d'accueil et des résidences d'accueil.
Les activités et services dispensés par une ressource de type familial sont réputés ne pas constituer l'exploitation d'un commerce ou d'un moyen de profit.
Artistes : Toute municipalité locale peut, par règlement, adopter un programme en vertu duquel elle accorde des subventions ou des crédits de taxes à certains artistes. Les personnes qui peuvent bénéficier du programme sont les artistes professionnels au sens de la Loi sur le statut professionnel des artistes des arts visuels, des métiers d'art et de la littérature et sur leurs contrats avec les diffuseurs et les artistes au sens de la Loi sur le statut professionnel et les conditions d'engagement des artistes de la scène, du disque et du cinéma. Une personne morale dont un tel artiste a le contrôle ou un groupement de tels artistes qui n'est pas une personne morale peut bénéficier du programme à la place de l'artiste qui contrôle la personne morale ou des artistes qui forment le groupement.
Centre de congrès centre de foires, marchés publics ou bureau d'information : Une municipalité locale peut, dans le but de favoriser son développement économique, établir et exploiter un centre de congrès, un centre de foires, un marché public ou un bureau d’information touristique. Malgré la Loi sur l'interdiction de subventions municipales, la municipalité peut accorder une aide financière pour leur établissement ou exploitation. La municipalité locale peut assurer l'exploitation d’un tel équipement qu'elle a établi ou la confier à un tiers à qui elle peut demander de financer les travaux.
Lorsque le territoire de la municipalité locale est compris dans celui d'une MRC, la municipalité locale doit, avant d'adopter un tel règlement, consulter la MRC.
Énergie et télécommunications : Toute municipalité locale peut, par règlement, régir l’énergie qu’elle produit. Elle peut exploiter, seule ou avec toute autre personne dont une autre municipalité, une communauté autochtone, une entreprise du secteur privé, etc., une entreprise qui produit de l’électricité au moyen d’un parc d’éoliennes ou d’une centrale hydroélectrique. Les municipalités locales comprises dans le territoire d’une MRC peuvent exploiter une entreprise qui produit de l’électricité au moyen d’une centrale hydroélectrique dans la mesure où la MRC donne son accord.
Toute municipalité locale qui participe à l’exploitation d’une telle entreprise peut, sur autorisation du ministre, être caution de toute personne qui exploite cette entreprise. Avant de donner son autorisation, le ministre peut ordonner à la municipalité locale de soumettre la décision autorisant le cautionnement à l’approbation des personnes habiles à voter, selon la procédure prévue pour l’approbation des règlements d’emprunt.
Le total de la participation financière et de toutes les cautions que la municipalité locale fournit à l’égard d’une même entreprise qui produit de l’électricité au moyen d’un parc d’éoliennes ou d’une centrale hydroélectrique ne peut excéder celui qui est nécessaire à l’installation, selon le cas, d’un parc d’éoliennes d’une puissance de 50 mégawatts ou d’une centrale hydroélectrique dont la puissance attribuable à la force hydraulique du domaine de l’État est de 50 mégawatts.
Une MRC possède des pouvoirs analogues à ceux d’une municipalité locale pour participer à l’exploitation d’une telle entreprise et, sur autorisation du ministre, être caution de toute personne qui exploite cette entreprise.
Toute municipalité locale peut également réglementer :
Dans l’exercice de ses compétences en matière de culture, de loisirs, d’activités communautaires et des parcs, d'énergie et de télécommunications, une municipalité peut adopter toute mesure non réglementaire, tout comme elle peut le faire en matière de services de garde à l'enfance (p. ex. politique culturelle, politique en matière de services de garde à l’enfance, politique énergétique, programme d’achat de biens à ces fins).
Dans l’exercice de ses pouvoirs réglementaires en matière de culture, de loisirs, d’activités communautaires et de parcs, une municipalité peut notamment prévoir :
Tous ces usages (marchés publics, centre de loisirs, musées, bibliothèques, parcs, centre de congrès ou de foires, etc.) doivent être autorisés dans la zone visée en vertu du règlement de zonage avant que la municipalité procède à leur construction. Une municipalité est liée par ses propres règlements.